TEST de American McGee’s Alice et Alice : Retour au Pays de la Folie sur Xbox 360

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J’ai bouclé American McGee’s Alice puis sa suite Alice : Retour au Pays de la Folie sur Xbox 360.

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Pour le premier, il a pris un coup de vieux graphiquement par rapport à d’autres jeux de la même époque (2000), et on voit bien que le gameplay était pensé pour le PC à la base, la maniabilité étant délicate pour commencer avec un pad (ne parlons pas de la caméra et de la gestion plus que douteuse des sauts) mais on finit par s’y faire. Cependant c’est la difficulté qui m’a surpris ! Ayant d’abord commencé en mode “normal”, je me suis vite recommencé une partie en mode “facile” car je n’avançais plus et mourais bien trop vite… Ce n’est qu’une fois bien assimilé la gestion des armes (et le réapprovisionnement des munitions des armes de jet) que les choses m’ont semblé plus abordables, mais le jeu reste malgré cela pas franchement évident (car absence de parade de coups…), et on pourra pester sur quelques passages (comme le combat contre le bredoulocheux, lequel peut vous expédier au game over en quelques secondes). Le gameplay devient hélas très vite répétitif une fois les bases de combat assimilées (on préfère souvent le combat à distance au corps à corps, du moins tant qu’on ne dispose pas du “lance-glace” par exemple). Il faudra aussi penser à sauvegarder très régulièrement si on ne veut pas se retaper une bonne partie d’un niveau suite à un échec, les sauvegardes automatiques / checkpoints étant bien espacés pour rajouter du challenge (encore un truc de jeux PC à la base où les sauvegardes “rapides” sont monnaie courante contrairement aux jeux consoles).

Qu’est-ce qui pousse à poursuivre dans le jeu vu le portrait que je viens de faire me demanderez-vous ? L’univers, l’ambiance ! Tout est très sombre, glauque, désenchanté au possible, le pays des merveilles de cette Alice est sinistre, morbide, rien à voir avec celui plein de malice de Lewis Carroll en somme, mais qui colle parfaitement bien bizarrement. Ici, Alice est censée avoir perdu sa famille (et sa raison) dans un incendie dont elle se croit responsable, le pays des merveilles étant donc un substitut de la réalité dans lequel l’héroïne va devoir se battre pour sortir de sa folie… Comme chez Carroll, il y a beaucoup de symbolique à saisir mais cela reste tout de même plus accessible pour le “grand” public… Bref, pas mécontent d’être venu à bout de ce jeu malgré sa difficulté et son gameplay trop répétitif au risque de me répéter.

La suite sortie en 2011, Alice : Retour au Pays de la Folie, raconte ce qui est advenu d’Alice après être revenue du pays des merveilles et avoir retrouvé un certain équilibre mental. On commence le jeu dans un institut dont on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’un orphelinat ou d’un asile mais partir à la poursuite d’un chat blanc va vite provoquer le retour au pays des merveilles (enfin de la folie) pour notre chère Alice Liddell (censée être la vraie Alice dont s’est inspiré Lewis Carroll pour créer le personnage, d’où les cheveux noirs et pas blonds telle qu’on la représente d’habitude – alors qu’ils étaient roux dans American McGee’s Alice), laquelle cherche à se souvenir exactement ce qui s’est passé le jour de l’incendie qui décima sa famille et à se débarrasser de sa culpabilité. L’ambiance de American McGee’s Alice est toujours là mais bien différente quand même car la narration l’est tout autant.

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Découpé en 6 “épisodes” / niveaux, la frontière entre réalité et cauchemar devient de plus en plus ténue, floue au fur et à mesure qu’on avance, reflétant bien le fait qu’Alice soit torturée, rongée par sa culpabilité et cherche à comprendre ce qui s’est passé pour s’en sortir définitivement et enfin passer à autre chose ; le pays des merveilles / cauchemars / de la folie – très différent de celui d’American McGee’s Alice – est le seul salut pour Alice : elle doit y retourner et se battre pour y trouver les réponses qu’elle recherche. Côté gameplayAlice : Retour au Pays de la Folie passe la barre supérieure et n’a plus grand chose à voir avec son prédécesseur. On récupère les armes au fur et à mesure des épisodes (comme dans American McGee’s Alice) mais elles ont toutes une utilité différente (d’ailleurs leurs origines collent terriblement bien avec l’univers) et il faudra donc les tester pour voir lesquelles fonctionnent mieux suivant le type d’ennemis à abattre et/ou le lieu du combat ; la variété des coups à porter est donc plus riche que dans American McGee’s Alice, et le nombre d’armes n’étant pas trop important, on les utilisera toutes régulièrement au cours du jeu même si on a nos préférées ! Autre bonus non négligeable, on peut enfin parer les coups et les esquiver, ce qui fait une sacrée différence, croyez-moi !

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Question durée de vie, la difficulté est tout à fait correcte en mode “normal” ici et il vous faudra entre 12 et 15h à la louche je dirais pour en voir la fin, suivant votre exploration des niveaux, minutieuse ou pas ; il y a des bribes de souvenirs à récupérer (entre autres), la plupart du temps vous devrez rapetisser votre Alice afin de découvrir l’envers du décor (ou “l’autre côté du miroir” si je peux me permettre l’expression) et révéler les passages cachés dont regorge le pays des merveilles (on y prend vite goût dès lors qu’on veut tout savoir sur le passé d’Alice et les éléments de son passé qui l’ont amené à créer le pays des merveilles et ses habitants). Quelques phases de gameplay différentes viendront aussi égayer vos partie (mais je n’en dit pas davantage pour vous laissez la surprise). Bref, on est happé par cette histoire et cet univers dont on veut connaître le fin mot. Il y a encore énormément de symbolique qui pousse à faire des recherches sur l’oeuvre originelle (voire à la lire tout simplement) et je pense d’ailleurs que le choix du boss final l’est tout autant.

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Tout ça pour dire que si vous possédez une Xbox 360, une PS3 ou un PC digne de ce nom et que vous ne l’avez pas déjà dans votre collection, courez acheter Alice : Retour au Pays de la Folie (vous aurez un code pour télécharger gratuitement American McGee’s Alice). A noter que si jouer à American McGee’s Alice vous rebute, il n’est pas nécessaire de l’avoir fait pour comprendre Alice : Retour au Pays de la Folie, mais cela aide à saisir nombre de subtilités. Enfin, à mon avis une suite est envisageable scénaristiquement parlant (et je serais preneur vu la qualité d’Alice : Retour au Pays de la Folie) mais non à l’ordre du jour chez EA. Ceci dit, la fin du jeu est à la fois suffisante et ouverte pour satisfaire les partisans d’une suite et ceux qui n’en voient pas vraiment l’intérêt. Et ça, c’est la classe !!

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Initialement posté sur le forum le 02/07/12

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